jeudi 16 mai 2013

Quand j'ai mal à ma maternitude....

GJe me considère plutôt vernie en termes de maternité, j'ai eu deux grossesses magiques, sans complication,  des accouchements idylliques (autant que faire se peut on est bien d'accord) que j'avais préparés comme une compétition (passé de sportive oblige) en mangeant des pâtes pour être en forme. J'ai plutôt de merveilleux souvenirs de tout ça, même ces fameux premiers mois sans sommeil (forcément vécus plus sereinement avec le petit dernier quand même), l'allaitement (bah oui moi j'ai fait ça et j'ai adoré) et puis surtout je crois qu'aussi loin que je remonte je m'étais toujours projetée de manière plus ou moins consciente, maman de petits mecs. Je me voyais telle une princesse, la seule nana du clan: chouchoutée, choyée, gâtée, bisoutée, mamang je t'aimée... Je souhaitais donc plutôt des garçons...je les ai eu! Vernie je suis...

Quelques années, ridules, et une séparation plus tard.... Me voilà maman toujours comblée, aimée (je le devine ils me le disent plus trop c'est un peu la honte)...Princesse pas tout le temps, bonniche pour sûr!
Vivre seule avec deux petits hommes comment vous dire? C'est flinguer les talons de ses escarpins coincée en mode gardien de but contre la porte du garage avec deux zlatanounets qui te tirent  des boulets de canon que si tu veux pas passer pour une passoire tu amortis de la poitrine (aieuh). C'est aussi par exemple arriver au bureau un beau matin, s'entendre dire par une collègue ''T'as quoi à l'oeil'' ? Se regarder dans un miroir trouver qu'en effet on a  un oeil plus grand que l'autre, penser que c'est  sûrement lié au maquillage fait à l'arrache dans la voiture au feu rouge vingt minutes plus tôt...frotter, frotter, réaliser qu'on a mal et que c'est juste un début de cocard (certes un tout petit joli de fifille un peu mauve et glamour) engendré par la bagarre générale familiale pour jouer de la veille.

Je suis très fière de ma progéniture , mais il faut avouer que c'est quand même embarrassant de se retrouver à un mariage avec eux deux comme seuls cavaliers, bien sûr je ne pouvais pas rêver plus beaux cavaliers! Bien sûr... Juste les suivre et partir avec eux en break dance freestyle battle, figures au sol au milieu des gens en robe de soirée et stilettos c'est un peu compliqué! Ca fait mal à ma féminitude.

Vivre seule avec deux petits mecs c'est mettre à profit le temps de surveillance du bain (pour éviter qu'ils ne jouent à je cite, le bien nommé jeu de mes toons ''tsunami au Japon'' qui contrairement à ce que son nom indique  est un cataclysme qui ne se déroule pas au Japon mais bel et bien  dans notre salle de bain), pour faire des trucs de maman (normal quoi! tests de coiffure/make up/ vernis etc) tout ça sous la risée et les moqueries de petits machos (de sa mère!) Bien que consciente de ma responsabilité et de ma volonté d'en faire des hommes aimants et respectueux de la femme, leur égale incontestablement, et mon combat permanent en ce sens (vive les petites victoires qui vont avec! fierté!) j'ai souvent mal à mon féminisme aussi...( j'ai fatalement merdé quelque part)

Etre mère de petits hommes genre rolling toons, c'est considérer le skate park comme sa deuxième maison, avoir des planches et des ballons qui se promènent dans le coffre de la voiture, se détruire le tibia contre une trottinette qui traine dans l'allée en rentrant de soirée un peu éméchée, essuyer chaque soir inlassablement en râlant des traces de dentifrice dans le lavabo...

Je suis consciente que ce ne sont que de petits soucis,comme le veux le vieil adage ''petits, petits soucis, grands,grands soucis''  J'attaque gaiement l'entrée en adolescence de l'ainé...Très prometteur, vraiment très prometteur...

Je vaincrai! No pasaran!

Bande son de nos sessions skate-park, mes enfants adorent (j'aurais pas tout raté!)
  Beastie Boys-OK








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